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vendredi 7 septembre 2012

Macase : waiting to exhale



Musique
Le groupe affute ses armes avec application à Yaoundé. Pour encore enivrer des mélomanes aux aguets.
en plein dans la répèt.



Wilfried Etoundi, solo et rythmique
Le groupe musical Macase n’est pas mort. Il est même debout. Avec toutes ses dents. Avec toute sa détermination. Après une dislocation annoncée, il a en effet trouvé des ressources pour mieux rebondir. Avec les départs, a sonné l’heure des arrivées. Pour le plus grand plaisir des mélomanes qui commençaient à désespérer dans un environnement musical et artistique où les impostures sont légion, où l’amateurisme couvre de son voile de malheur la beauté des arrangements futés et avant-gardistes.
En son antre de Bastos à Yaoundé, le groupe reconstitué travaille d’arrache pied. Non pour revendiquer quoi que ce soit mais pour continuer un habitus qu’il a contribué à approfondir dans le cœur des mélomanes avertis. Et avec le retour annoncé, les espoirs sont permis. Surtout qu’un tour en pleine répétition renseigne à suffisance sur l’esprit qui est désormais en vigueur ici. A voir les nouveaux jouer, on a comme l’impression qu’aucun ressort n’a été cassé avec la rupture d’il y a quelques mois. Cela parce que, répètent les nouveaux en chœur, «nous nous connaissons depuis longtemps, nous nous sentons comme en famille». Et il y a de quoi lorsque l’on se souvient que Wilfried Etoundi –le guitariste- jouait déjà avec son pote Serge Maboma dans un cabaret de la ville avant que le groupe nouvellement venu au monde ne vienne le chiper pour remplacer le bassiste initial parti poursuivre ses études en Europe.
Quand au percussionniste Petit Jean Abanda, qui depuis son retour de tournée avec le groupe ‘Les têtes brulées’ à la fin de la décennie 90, son parcours a souvent croisé celui des membres de Macase dans des jam et autres prestations ça et là. Tout comme Jules Tawembé, l’ancien du Yaounde University Music (YUM) qui, après une parenthèse en studio, a remplacé au pied levée le pianiste Ruben Binam parti. Il n’est donc pas à craindre quelque problème d’osmose, tant la notion de famille est implantée dans les têtes et les propos ici.
Les trois vierges aux choeurs
Petit Jean Abanda, percussions
Jules Tawembe, piano



Dans cette ambiance bon enfant donc, le quintette donne la pleine mesure de toute sa détermination à faire renaître le sphinx Macase plus que jamais parti sur la route du monde avec son bagage initial bantu, c’est-à-dire quelque chose de la forêt. L’on ne saura le fin mot de ce nouvel esthétisme estampillé «Bantou Groove» que lendemain des trois prochains concerts (Yaoundé le 21 septembre, Douala quelques jours plus loin et Garoua le 3 novembre). Mais déjà, en plus de ce qui a été dit, il faut ajouter que le groupe actuel vit ensemble depuis un an. Pour les plus pressé, rendez-vous au show case de lundi prochain à la Fondation Muna à Yaoundé. Pour consommer cette nouvelle écriture.

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